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ECOLE DU CINEMA ET DE LA VIDEO |
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LE SON |
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L'oreille
est constituée de 3 parties: oreille externe, moyenne et interne.
‑oreille externe: le pavillon , plus ou moins mobile est le collecteur de sons et un coupe‑vent le conduit auditif (environ 3 cm) crée une amplification surtout dans les mediums le tympan est la membrane sensible aux vibrations acoustiques ‑oreille moyenne (environ 2 cm) Le son est transmis mécaniquement par 3 osselets, le marteau, l'enclume et l'étrier. Le tympan et les osselets sont maintenus par des muscles qui peuvent être tendus pour limiter la transmission, et éviter ainsi la "saturation"; un bruit est plus fort lorsqu'il arrive par surprise que lorsqu'on s'y attend (exemple un claquement de porte). La trompe d'Eustache qui relie l'oreille moyenne à la bouche permet des compensations de pression (pression de l'oreille moyenne/pression extérieure). Ainsi lorsqu'on tire au fusil, il faut ouvrir la bouche pour que les pressions se compensent (et aussi que les muscles des osselets se tendent). L'oreille moyenne joue un rôle dans la localisation du son. ‑oreille interne La transmission mécanique est transformée en un flux nerveux (électrique) dans le limaçon (cochlée). L'oreille interne joue également un rôle dans l'équilibre.
La perception auditive est essentiellement aérienne, via les 3 parties de l'oreille, mais pour les basses à haut niveau, il existe aussi une perception mécanique, le corps entier étant le récepteur de vibrations. |
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La spatialité du son Le son est un phénomène spatial. Nous pouvons repérer la source par la différence de phase entre les ondes sonores arrivant à nos oreilles et par la différence d'intensité perçue par chaque oreille. Le retard du son entre les deux oreilles ainsi que les altérations du timbre notamment d'une oreille par rapport à l'autre nous permettent le repérage spatial. Au cinéma, comme à la télévision, la source est unique: un haut‑parleur, voire deux très proches, le repérage par une écoute discernant les origines n'est pas possible (on verra dans le chapitre montage, la problématique du Dolby stéréo et des systèmes comparable). De plus, le repérage, dans la vie quotidienne, peut‑être sélectif, et nous pouvons concentrer notre attention auditive sur certains sons afin de les percevoir mieux que d'autres. Ainsi, à une table où plusieurs convives mènent des conversations animées, notre regard assiste notre oreille dans le choix d'une discussion plutôt qu'une autre (c'est l'effet "cocktail party) alors que l'enregistrement de la scène par un micro ne procure qu'un brouhaha indistinct. Il faut donc substituer une prise de son et un montage/mixage du son permettant au spectateur une équivalence à ce que serait le repérage spatial. Le rendu sonore L'oreille et l'oeil agissent de manière complémentaire. L'oeil est précis, repère et distingue très vite. Localisation des sons Le spectateur cherche à rapporter le son à son origine. Pour ramener le son sur le lieu de sa source, il se sert de son oeil et est amené à explorer l'image. Le son a une fonction centripète: il ramène à l'espace (ce son c'est produit là), et il ramène au temps (ce son s'est produit maintenant) Les indices sonores La reconnaissance d'un son par l'auditeur se fait par des indices que nous raccordons à des images‑types connues: le son a une forte iconicité. Ainsi certains sons ont un référent très fort: un moteur d'automobile, une cloche, un klaxon. On peut alors considérer comme acquise (culturellement) l'identification et s'en servir dans la narration. La guêpe entendue et non vue est l'unique élément d'organisation de la séquence de "Jour de fête" de Jacques Tati; le bourdonnement est alors une métonymie cinématographique. Toutefois tous les sons ne sont pas destinés à être "reconnus". Les sons et bruits d'atmosphère, les musiques, jouent un rôle non‑dit essentiel. |
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