Le
preneur de son doit être à même de capter une ambiance
sonore correspondant aux attentes du spectateurs.
En fait son travail se ramène à trois situations:
-être
transparent: ce n'est pas aussi simple qu'il peut y paraître. L'idée
est de conserver à chaque lieu sa couleur, sans pour autant que
cette ambiance ne couvre le son principal, c'est dire la voix. Si
sur une prise c'est assez simple, la difficulté vient de la multiplicité
des prises. On doit en effet veiller à ce que l'équilibre
sonore entre les plans soit proche.
-neutraliser
l'atmosphère: la prise de son très proche du son principal,
la voix le plus souvent, isole ce son, neutralise l'ambiance; on utilisera
pour cela des micros peu sensibles tenus proches de la source
-recomposer
l'atmosphère: c'est un véritable travail de création.
Les différents sons qui constituent l'ambiance du lieu sont captés,
et on leur donne une importance respective: proches ou lointains, dominants
ou discrets. Il faut faire des choix en se demandant ce qui caractérise
vraiment le son d'un lieu: les sons d'objets, les voix, les musiques,
les réverbérations, les timbres (par exemple le son d'un
bistrot ce sont des verres, tasses et cuillers sur le comptoir, des bruits
de chaises, des voix avec des phrases courte, une musique lointaine, un
son assez réverbéré, un timbre plutôt aigu..On
utilise des micros directionnels et le détimbrage; il faut se méfier
des micros omnidirectionnels, car ils prennent tout et notamment de nos
jours le bruit omniprésent de la circulation et des ventilations,
or ce sont des bruits qui obèrent souvent l'atmosphère recherchée.
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