ECOLE DU CINEMA ET DE LA VIDEO

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La caméra

 

 

Principes généraux

-La persistance rétinienne

Le cinéma repose sur le principe visuel de la persistance rétinienne. Une série d'images fixes légèrement différentes défilant devant notre oeil sont associées en un continuum, ce qui produit l'illusion du mouvement (l'image précédente est encore sur la rétine quand la nouvelle image apparaît). Chacun à l'école a fait cette expérience en dessinant sur des coins de cahiers un bonhomme en fil qui a les bras a différentes hauteurs et semble les bouger lorsque du pouce on relâche successivement chaque coin dessiné)

Plus le nombre d'images est élevé, meilleure est l'illusion de mouvement. La vision des premiers films Lumière tournés au rythme du "Régiment de Sambre et Meuse" (que les opérateurs chantaient dans leur tête) nous para”t saccadée: c'est environ 18 images par seconde. Le cinéma va à 24 images par seconde, la vidéo en Europe à 25 images par seconde, aux Etats-Unis à 30 images par seconde. Des essais à 50 images par seconde montrent d'une manière concluante l'amélioration de l'impression de mouvement.

Deux conséquences de cette vitesse de défilement:

-les ralentis et accélérés.

Au cinéma comme en vidéo la projection se fait à vitesse constante (24 ou 25 im/sec selon le cas). Pour faire des ralentis au cinéma, il faut filmer avec une caméra accélérée: on prend alors plus d'images par exemple 48 par seconde, lorsque l'on projette, le même mouvement durera 2 secondes (2*24=48), il sera donc ralenti. Inversement pour l'accéléré. En vidéo, on crée les ralentis ou les accélérés au montage (il existe des caméras vidéo pour l'accéléré, mais elles sont très chères et apportent surtout aux prises de vue scientifiques).

            -les mouvements rapides, notamment ceux des roues de véhicules posent un problème de restitution. On a tous vu des westerns avec des roues de char tournant en arrière alors que la diligence avance ou des voitures dont les roues se mettent à tourner en arrière lorsqu'elle ralentissent. Ce phénomène résulte de phénomènes de synchronie (ou d'asynchronie) entre le nombre de tours de roues et le nombre d'images par seconde (très simplement si la roue fait 24 tours par seconde et que le filme fait 24 images par secondes, à chaque image la roue est photographiée au même endroit, on a donc l'impression qu'elle est fixe)

 


  Caméra film: obturateur, magasin

Dans une caméra film, le film est stocké dans un magasin avec une bobine pleine avec le film vierge et une bobine vide réceptrice du film exposé (ce magasin ce sont les oreilles de Mickey des caméras de type Panavision ou Arriflex).

Entre les deux se trouve une fenêtre de film et un obturateur laissant passer ou non la lumière (l'image).

            L'obturateur et la vitesse d'obturation

La vitesse de l'obturateur est constante: 24 images par seconde. La fenêtre est découverte (et donc le film exposé ) 24 fois et cachée 24 fois par seconde (temps pendant lequel le film est déplacé d'une image pour que l'image suivante puisse être positionnée devant la fenêtre et donc exposée). Le temps d'exposition est donc de 1/48ème de seconde au plus (24+24). Toutefois pour des raisons esthétique on peut augmenter la vitesse de l'obturateur (1/100ème, 1/200ème de seconde), cette accélération permet de mieux figer le mouvement, mais on diminue ainsi l'impression de fluidité; en outre il faut ouvrir d'un diaphragme si on double la vitesse.

Il est intéressant de constater qu'à vitesse normale le cinéma donne une représentation de presque 1/2 seconde de ce qui dure une seconde (24 fois 1/50ème de seconde): il échantillonne le temps ( et à 1/100ème de seconde on n'échantillonne plus que 1/4 du temps). En vidéo un dispositif comparable existe, c'est le shutter (mais le principe de fonctionnement est différent); il ne sert guère qu'aux sportifs qui peuvent ainsi voir de manière nette une position particulière, comme l'angle de la raquette du joueur de tennis à l'impact de la balle.

            La fenêtre et le format

Le film est impressionné à travers une fenêtre située derrière l'obturateur. Cette fenêtre est un cache métallique interchangeable qui définit le format que l'on souhaite à l'écran. La pellicule avance dans tous les cas de 4 perforations). Le format est nommé par le rapport entre la hauteur et la largeur de l'image. Les premières caméras avaient toutes le même format presque carré: le 1,33/1 (la copie positive étant en fait  1,37). Puis les formats se sont allongés: 1,66/1 - 1,85/1 - 2,35/1 (dit cinémascope)

En cinémascope, l'image est anamorphosée. A l'arrière de l'optique de prise de vue, un dispositif optique compresse l'image sur les côtés (pour qu'elle "tienne" dans la largeur de la pellicule). Lors de la projection en salle, un dispositif optique similaire est placé sur le projecteur, l'image apparaît alors déployée- donc normale sur l'écran.

Le choix du format tient à des considérations esthétiques. Le format horizontal qui devient prééminent, notamment avec le passage des téléviseurs au format 16/9ème ,  étant toujours plus difficile à remplir avec des personnages debout, c'est un format pour les espaces, les déplacements, les plans rapprochés avec amorces et les très gros plans.

Caméra ArriflexArriflex
Caméra Aaton Aaton

 

 

 

 

 

 

 
 
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